Combattre la dépression partie 7 : La foi à l'épreuve


    La dépression peut être une rude mise à l'épreuve de notre foi.

    Lorsque l'épisode est sévère, qu'on lutte en vain pour s'en sortir, que l'on prend conscience que ses propres forces sont insuffisantes pour reprendre le dessus, lorsque nos efforts ne semblent avoir pour effet que de nous enliser davantage, lorsque nous nous sentons prisonnières de nous-mêmes et que nous aspirons de tout notre cœur à être libérées, lorsque nous supplions Dieu jour et nuit d'intervenir et que rien ne change (ou que notre situation s'aggrave), nous pouvons perdre tout espoir de guérison, croire que l'avenir ne nous réserve rien de bon et que nous ne serons plus jamais heureuses.
Nous avons l'impression que le Psaume 88 a été écrit exprès pour nous... que Dieu nous a abandonnées. Subitement, nous avons une idée plus précise de la profondeur de la souffrance intérieure de Jésus sur la croix lorsqu'il s'est écrié : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » (1)
    Nous devenons plus vulnérables aux assauts du doute. Nous pouvons douter de l'amour de Dieu pour nous. Penser que nous sommes trop mauvaises pour que Sa grâce s'applique à nous.
Nous pouvons aussi douter de Ses promesses, de Sa fidélité, de la véracité de Sa parole et même de Son existence.

    Ou bien nous pouvons garder notre confiance en Dieu mais penser tout simplement que ce n'est pas Sa volonté de nous délivrer et donc que nous devrons continuer à subir cet enfer intérieur peut-être jusqu'à la fin de nos jours.

    Pourtant, notre Bible est remplie de passages qui nous prouvent que Dieu veut TOUJOURS nous libérer de la détresse intérieure.

    Il est vrai que la dépression est une maladie et que Dieu permet parfois que nous devions vivre avec une maladie. Ce fut le cas par exemple pour l'apôtre Paul :

« Et pour que je ne sois pas enflé d'orgueil, à cause de l'excellence de ces révélations, il m'a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m'empêcher de m'enorgueillir. Trois fois j'ai prié le Seigneur de l'éloigner de moi, et il m'a dit: Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. » 2 Corinthiens 12.7 à 9

    Remarquons qu'il s'agit d'un problème purement physique, d'après l'expression « une écharde dans la chair » mais nullement d'une maladie qui empêchait l'Esprit de Dieu de produire des fruits dans Sa vie.

« Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance » Galates 5.22

    Or la dépression nous prive de certains de ces fruits. La joie notamment nous fait défaut ainsi que la paix intérieure...

« Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l'approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l'objet de vos pensées. » Philippiens 4.8

    Or nos pensées, en période de dépression sont rarement justes et vraies. Nous avons une vision déformée de nous-mêmes, de ceux qui nous entourent, du monde, et même de Dieu.

    Il ne peut pas être conforme à la volonté de Dieu de nous laisser esclaves de ces choses qui ne Le glorifient pas.
    Lui qui nous a libérées de l'emprise du péché une première fois, en nous rachetant à grand prix, pourrait-il nous laisser être de nouveaux prisonnières de quoi que ce soit ?

    Jésus a dit de lui-même en lisant le rouleau d'Esaïe :


« L'Esprit du Seigneur est sur moi, Parce qu'il m'a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ; Il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, Pour proclamer aux captifs la délivrance, Et aux aveugles le recouvrement de la vue, Pour renvoyer libres les opprimés, Pour publier une année de grâce du Seigneur. » Luc 4.18 et 19

    De très nombreux psaumes nous assurent aussi de la Volonté de Dieu de nous délivrer de la détresse :

« Et invoque-moi au jour de la détresse ; Je te délivrerai, et tu me glorifieras. » Psaume 50.15
« Il guérit ceux qui ont le cœur brisé, Et il panse leurs blessures. » Psaume 147.3

    Alors ne nous décourageons pas, ne nous lassons pas de le supplier d'agir en notre faveur. Et soyons assurées qu'Il le fera !

    Peut-être produira-t-il en nous un « déclic », à un moment donné, sans que nous sachions pourquoi, peut-être utilisera-t-il une conversation, une lecture, un événement, peut-être interviendra-t-il par le biais de la médecine,...

Soyons ouvertes, et patientes. N'imposons pas à Dieu notre solution ni notre calendrier. Laissons-Le nous surprendre...

L'Éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, Et il sauve ceux qui ont l'esprit dans l'abattement.
Le malheur atteint souvent le juste, Mais l'Éternel l'en délivre TOUJOURS.
Psaume 34.19 et 20

(1) Matthieu 27.46


∽ 


Tu verras qu'il t'aidait au sein de la tempête,
Quand ta barque semblait sur le point de périr,
Qu'Il était près de toi quand tu courbais la tête,
Lassé, lassé de vivre et lassé de souffrir.

En attendant ce jour, oh ! ne perds pas courage !
Si tu ne Le vois pas, attends-Le, crois en Lui !
Oui, crois malgré la nuit, le tunnel et l'orage,
Crois que Jésus demeure et qu'il t'aime et te suit.

Extrait du poème Il est là de Denise Dupraz


━━━━━━━━



Combattre la dépression partie 8 : Changement ►

Commentaires

  1. Réponses
    1. Merci à vous de laisser une trace de votre passage, cela m'encourage! Que le Seigneur vous bénisse !

      Supprimer

Enregistrer un commentaire