Combattre la dépression partie 6 : Lutter pour la délivrance


    J'ai affirmé précédemment que la dépression peut être une épreuve à travers laquelle Dieu permet que nous passions pour nous faire grandir.
    Dans ce que j'ai pu voir de la littérature chrétienne sur le sujet, il y a une multitude de façons de considérer cette expérience. Voici les 2 extrêmes :

    Certains affirment que la dépression est une épreuve, permise par Dieu et que par conséquent, nous devons « attendre en silence le secours de l’Éternel » (1). Le Seigneur nous en délivrera lorsqu'il le jugera bon, notre rôle est seulement d'espérer en Lui.

    D'autres, à contrario, affirment que cela ne peut être qu'une tentation du diable puisqu'elle provoque des pensées et des attitudes qui ne glorifient pas Dieu. Par conséquent il nous faut la combattre de toutes nos forces.
    Je pense, pour ma part, que ces 2 visions des choses sont complémentaires. Si Dieu permet cette épreuve dans notre vie, c'est qu'Il souhaite changer des choses dans notre cœur. Nous avons pour mission d'identifier ces choses qu'Il veut modifier en nous et d'accepter la transformation. Alors, nous pourrons compter sur Sa délivrance.

    « Attendre en silence le secours de l’Éternel » ne signifie pas rester inactif.

« S'il y a quelque chose que Dieu a en horreur, et il nous le dit dans les Écritures, c'est bien de la passivité parce qu'elle est la porte ouverte à toutes les activités destructrices de la puissance des ténèbres. » (2)

    La grand roi David a écrit de magnifiques psaumes dans lesquels il est question des délivrances que Dieu a opérées dans sa vie.

« L'Éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, Et il sauve ceux qui ont l'esprit dans l'abattement. Le malheur atteint souvent le juste, Mais l'Éternel l'en délivre toujours. » Psaumes 34.18 et 19

    Mais nous savons aussi que David était un grand guerrier. Il n'attendait pas les bras croisés que Dieu le délivre. Il montait au front, et c'est lorsqu'il avait l'épée à la main que Dieu intervenait (Voir par exemple le magnifique psaume 18).

    Dans la partie 4, j'ai parlé de tous ces personnages bibliques qui avaient dû passer par le désert avant d'accomplir une mission importante. Remarquons qu'aucun d'entre eux n'y est resté jusqu'à la fin de ses jours. Durant leur période au désert, ils ne pouvaient pas accomplir les bonnes œuvres que Dieu avait préparées d'avance pour eux (3).
    Dieu ne souhaite pas que nous nous installions dans la dépression comme si c'était une fatalité et que nous y restions jusqu'à la fin de nos jours. Nous avons la responsabilité de chercher à en sortir.

    Nous devons aspirer à la délivrance, appeler au secours de tout notre cœur, comme Bartimée, cet aveugle qui criait de toutes ses forces pour que Jésus le guérisse malgré les gens qui cherchaient à le faire taire. (4) Ensuite, Jésus ne va pas le voir, il l'appelle. C'est encore à lui de faire l'effort d'aller à tâtons jusqu'à Jésus. C'est seulement à ce moment là que Jésus intervient et le délivre.
    Il attend de nous la même attitude combative, le même désir de changer, les mêmes efforts pour nous rapprocher de Lui.

    Cette maladie provoque en nous des pensées et des comportements qui nous asservissent et nous détruisent. Nous avons la responsabilité de lutter contre ces choses de toutes nos forces et nous avons besoin de la grâce de Dieu pour les vaincre car nous sommes plus que jamais conscientes de notre immense faiblesse.

    N'est-ce pas curieux ? C'est au moment où nous sommes dépouillées de nos forces, de nos certitudes à notre propre sujet, et même de notre espérance, que nous sommes appelées à mener l'un des combats spirituels les plus difficiles qui soient. Pourquoi Dieu permet-il cela ?

Peut-être parce qu'il souhaite nous enseigner la leçon que l'apôtre Paul a lui aussi apprise dans la souffrance : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. » 2 Corinthiens 12.9

Montons au front et soyons assurées que nous pourrons un jour dire avec David :

« Il me délivra de mon adversaire puissant, De mes ennemis qui étaient plus forts que moi. Ils m'avaient surpris au jour de ma détresse ; Mais l'Éternel fut mon appui. Il m'a mis au large, Il m'a sauvé, parce qu'il m'aime. » Psaume 18.17 et 18

(1) Lamentations 3.26
(2) Maurice Decker, série Révolution dans la tête, message n°5 12min
(3) Ephésiens 2.10
(4) Marc 10.46 à 52



Quand tous les démons déchaînés
Prétendraient te détruire,
Ne crains point! Ils sont condamnés
Et ne sauraient te nuire.
Eux tous avec leur roi,
Tomberont devant toi,
Peuple fidèle!
Pour vaincre le rebelle,
Il suffit d'un mot de la foi !

Extrait du chant C'est un rempart que notre Dieu
J. Walter ou M.Luther
Recueil Sur les ailes de la foi n°375


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