Combattre la dépression partie 17 : Quelques précieuses leçons...


    Vivre dans la dépression, c'est comme être mortes intérieurement même si notre corps est en vie.
    Perdre tout attrait pour la vie, c'est comme être devenues vieilles subitement. Plus rien n'a la capacité de nous étonner, de nous émerveiller ou même de provoquer chez nous de l'intérêt. Nous sommes blasées. Nous n'avons plus de projets d'avenir, d'objectifs à atteindre. La vie pèse lourd sur nos épaules, nous ne serions pas fâchées de la quitter. Comme si nous avions déjà vécu au moins 100 ans.
    Vivre sans espoir nous empêche de croire qu'un jour, nous pourrons aller mieux, même quand d'autres nous le répètent.
    Ne plus être capables de ressentir la moindre parcelle de joie, c'est comme vivre déjà en enfer. Là où toute joie sera totalement absente.

    La guérison m'a fait l'effet d'une véritable résurrection. Une renaissance, un rajeunissement. Je me sentais comme un bébé qu'on assied dans l'herbe pour la première fois et qui s'émerveille de toutes ces sensations nouvelles, qui veut tout découvrir, qui se passionne pour chaque détail, qui s'extasie devant des choses que les autres trouvent normales.

    Cette expérience m'a permis de prendre conscience que la joie vient de Dieu. La Bible nous parle des attributs de Dieu : Sa sainteté, Sa bonté, Sa justice, Son amour, Sa fidélité, Sa patience, Sa miséricorde,... Mais ce que je n'avais jamais réellement réalisé auparavant, c'est que Dieu est aussi l'auteur de la joie.

« La force et la joie sont dans sa demeure. » 1 Chroniques 16.27
« Ne vous affligez pas, car la joie de l'Éternel sera votre force. » Néhémie 8.10

    Et non seulement la joie vient de Dieu, mais la capacité de se réjouir et d'éprouver ce sentiment est une pure grâce de Dieu, au même titre que l'équilibre mental, la paix intérieure et tant d'autres choses que je trouvais tellement normales auparavant. Je n'en avais pas conscience avant qu'il ne m'ôte tout cela. Nous n'avons rien que nous n'ayons reçu par grâce.

    Il nous a fait don de la joie et il nous demande de nous réjouir (Philippiens 4.4). Ce n'est pas un simple sentiment que l'on éprouve indépendamment de notre volonté. Ou bien quelque chose de charnel que nous devons réprimer pour plaire à Dieu. Au contraire ! C'est une vertu que nous devons cultiver et transmettre. C'est la raison pour laquelle la joie fait partie de la liste des fruits de l'Esprit (Galates 5.22). Elle est même tellement importante qu'elle est en deuxième position juste après l'amour.

    Cela m'a enseigné à accepter avec reconnaissance chaque petit bonheur de l'existence, chaque occasion de joie et à les considérer comme quelque chose de très précieux.

    J'ai compris aussi à quel point il est important de chercher à procurer de la joie aux autres. C'est cela aussi, aimer son prochain comme soi-même.

« À partager, on gagne toujours : si je partage une joie, je la multiplie. Si je partage une peine, je la divise en deux. » (1)

    La curiosité aussi est une grâce de Dieu. Être passionnées par la vie, par tout ce que Dieu a créé, nous pousse à la louange parce que nous pouvons voir la grandeur de Dieu dans chacune de nos découvertes.

    Lorsque j'étais adolescente, nous chantions un chant scout dont une strophe disait ceci :

« Nous chantons car la tristesse divise
Nous chantons pour tenir notre devise :
Tout aimer, ne rien haïr,
Et surtout ne pas vieillir. »


    Cette devise me plaît. Aimer et s'intéresser à toutes les bonnes choses que Dieu à faites et dont il nous comble, c'est cela ne pas vieillir intérieurement. A aucun moment de notre vie nous ne sommes appelées à devenir blasées. Le Seigneur nous a créées pour être toujours joyeuses et curieuses.



    J'aimerais maintenant résumer toute cette série d'articles par un verset qui exprimera la leçon la plus précieuse que j'ai apprise de cette expérience :


« Or maintenant ces trois choses demeurent : la foi, l'espérance, l'amour ; mais la plus grande de ces choses, c'est l'amour. » 1 Corinthiens 13.13

    Bien souvent, la dépression nous prive de ces trois choses.
    Nous désespérons d'être de nouveau heureuses un jour, nous ne croyons plus que Dieu nous délivrera, et nous ne sommes plus capables d'aimer.

    Mais si nous détournons notre regard de nous-mêmes, si nous levons les yeux vers celui qui a la puissance de nous délivrer, Jésus-Christ qui nous a déjà sauvées de la mort et de l'emprise du péché et qui veut encore nous libérer de tout ce qui peut nous asservir, nous pourrons cultiver ces 3 valeurs essentielles :
  • La foi est ce qui nous aide à tenir ferme dans cette épreuve. Elle enfante l'espérance. Croire que Dieu veut notre bien met fin au désespoir. (partie 7)
  • L'espérance est la source de la joie et de la reconnaissance. Elle nous permet de nous réjouir d'avance pour l'intervention de Dieu dans notre vie et d'en être reconnaissantes. Elle est aussi un rayon de soleil dans nos ténèbres qui nous aide à nous diriger vers la sortie.
« Réjouissez-vous en espérance. » Romains 12.12

    Mais la plus grande de ces choses, c'est l'amour :
  • L'amour est ce qui donne un sens à notre vie. (Partie 15) Se savoir aimées de Dieu, l'aimer en retour et aimer les autres sont les seules sources de motivation qui valent la peine d'y consacrer notre vie. C'est ce qui transforme une existence vaine en une vie riche, fructueuse et utile. L'amour est la seule chose qui demeurera lorsque nous serons auprès de Dieu et que nous n'aurons plus besoin ni de croire, ni d'espérer.
Que notre vie déborde de foi, d'espérance et d'amour. C'est le secret du bonheur !


(1) Georges Dor ; Échos-Vedettes, le 8 juillet 1967





Je vis d’espérance,
D’amour et de foi,
Et mon chant s’élance
Vers toi, divin Roi.
Grande est ma faiblesse,
Mon indignité;
Mais dans ta tendresse,
Tu m’as racheté.

Oui mon coeur chante,
Mon âme est contente :
Mon Jésus est tout mon bien,
Je ne craindrai rien !

Oh ! Quelle tendresse,
Quel immense amour !
Cet amour me presse
D’aimer à mon tour :
Aimer, c’est te suivre
Et c’est t’obéir.
Aimer, oui, c’est vivre
Et s’épanouir.

Que, le cœur en fête,
La nuit et le jour,
Toujours je reflète
Ton immense amour !
L’amour qui rayonne,
Te gagnant les cœurs,
Voilà la couronne
Au front des vainqueurs !

Recueil Sur les ailes de la foi n°400
Edwin Othello Excell et Charles Rochedieu

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