Pourquoi parler de dépression sur un blog féminin ?
Pour deux raisons :
- Une femme sur cinq connaîtra la dépression au cours de sa vie, donc je sais que certaines d'entre vous seront intéressées pour elles-mêmes, par le sujet.
- Nous côtoyons toutes des personnes qui traversent la dépression même si la plupart du temps, nous n'en avons pas conscience.
Et lorsque nous le savons, nous avons envie d'être des soutiens efficaces mais c'est souvent difficile. Nous aimerions tellement pouvoir communiquer de l'espoir et du réconfort. Mais nous osons rarement aborder le sujet de peur de blesser davantage. Nous craignons de ne pas avoir les mots qu'il faut, de devenir semblables aux amis de Job qui auraient mieux fait de se taire.
« Celui qui ferme ses lèvres est un homme intelligent. » Proverbes 17.28
Ce serait si facile si nous avions la sagesse nécessaire pour ne dire que des paroles pertinentes ; si les bonnes intentions suffisaient à faire du bien...
Pourtant, depuis que j'ai découvert à quel point le témoignage de nos semblables peut être encourageant en temps d'épreuve, je me dis que ce serait vraiment dommage de ne pas aborder le sujet.
« Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu, et je raconterai ce qu'il a fait pour mon âme. » Psaume 66.16
Alors voilà, je vais tenter de partager quelques réflexions tout en sachant que la dépression a beau avoir des symptômes communs à tous les humains, l'expérience que chacun traverse est unique et que nul ne peut, même en ayant vécu quelque chose de semblable, se représenter avec exactitude les souffrances d'autrui.
A cause de cela, les pensées que je partagerai feront écho à ma propre expérience. Mais elles seront peut-être à 1000 kilomètres de votre réalité.
Je sais aussi que les mots, face à certaines douleurs, sont dérisoires. Que quelquefois, aucun encouragement, aussi sincère soit-il, n'a la puissance de nous atteindre au fond des abîmes d'affliction où nous pouvons être plongées.
« Les sermons se révèlent difficiles à supporter. L'ami qui cite des versets est comme celui qui hurle aux oreilles d'un migraineux » (1)
Je veux donc vous demander pardon parce que je sais d'avance que mes paroles ne seront pas toutes adaptées à votre situation personnelle.
Ma plus grande crainte est d'être un « consolateur fâcheux » (comme Job en a accusé ses amis) (2), de blesser davantage par des propos maladroits, plutôt que de panser des plaies, de juger plutôt que de compatir, ou bien simplement, de vous faire perdre votre temps.
Mon but n'est pas de donner un itinéraire précis vers la sortie du labyrinthe. Chaque parcours est unique et aucun être humain n'a la capacité d'en « sauver » un autre de la dépression. C'est un chemin que l'on doit parcourir tout seul. Mais si vous souffrez et que l'une de mes lignes parvient à vous communiquer ne serait-ce qu'un tout petit peu de cet espoir ou de ce réconfort auxquels nous aspirons toutes en temps d'épreuve, mes propres souffrances passées n'auront pas été vaines !
« Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de
toute consolation, qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont
nous sommes l'objet de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans quelque affliction ! » 2 Corinthiens 1.3 et 4
toute consolation, qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont
nous sommes l'objet de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans quelque affliction ! » 2 Corinthiens 1.3 et 4
(1) Zack Eswine, Charles Spurgeon et la dépression, P.129
(2) Job 16.2
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